Bruins deadline approach

BOSTON — À moins de deux mois de la date limite des transactions 2025 de la LNH, le 7 mars, les Bruins de Boston font face à deux scénarios possibles : être de la course aux séries éliminatoires de la Coupe Stanley, ou ne pas l'être.

« Nous verrons où nous en serons », a déclaré Cam Neely, président des Bruins, au sujet de l'approche de l'équipe en vue de la date limite. « Je crois qu'à l'heure actuelle, nous devons évaluer deux voies: sur l'une, nous sommes des vendeurs, et sur l'autre, nous pourrions restructurer notre équipe un peu.

« Nous pensons encore avoir une équipe des séries ici, et nous ne voulons certainement pas compromettre une place en séries parce que nous avons effectué certaines transactions qui pourraient nous aider dans le futur, mais nous nuire dans le présent. »

Il s'agit une position inhabituelle et inquiétante pour une équipe qui s'est qualifiée pour les séries dans chacune des huit dernières saisons. On s'attendait à ce qu'elle le fasse de nouveau en 2024-25, surtout après qu'elle eut accordé de gros contrats à deux joueurs autonomes sans compensation le 1er juillet dernier — le joueur de centre Elias Lindholm (sept ans, 7,75 millions $ par saison) et le défenseur Nikita Zadorov (six ans, 5 millions $ par saison). L'équipe a toutefois connu un début de saison en dents de scie.

« Nous ne sommes pas contents de notre situation ni de notre rendement depuis, franchement, le camp d'entraînement », a confié Neely mercredi soir pendant le Black and Gold Gala 2025, un événement caritatif qui vient en aide à la Fondation des Bruins de Boston.

Alors, où en est l’équipe exactement?

Après deux victoires de suite, les Bruins occupent la première place de quatrième as donnant accès aux séries dans l'Association de l'Est, un point devant les Blue Jackets de Columbus qui ont deux matchs en main. Les Bruins sont à égalité au chapitre des points au troisième rang dans la section Atlantique avec le Lightning de Tampa Bay, qu'ils ont vaincu 6-2 mardi, mais le Lightning a quatre matchs en main.

Pour l'instant, le président et chef de la direction ainsi que le gouverneur des Bruins Charlie Jacobs a dit qu'il croit miser sur les bonnes personnes pour prendre ces décisions, c'est-à-dire Neely et le directeur général Don Sweeney, qui dirigent l'équipe depuis 10 saisons. Il a ajouté qu'il a « confiance qu'ils prendront les bonnes décisions ».

« Je compatis avec la frustration de tout le monde, et je l'entends aussi, mais je le comprends parce que comme nos partisans, je suis également un partisan et je soutiens cette équipe, a souligné Jacobs. J'ai confiance en nos dirigeants. Je sais que certains les ont récemment remis en question quelque peu. J'espère que nous pourrons bâtir sur nos deux derniers matchs, parce qu'ils ont joué comme notre équipe.

« Notre équipe, à mon avis, n'a pas encore joué comme elle en est capable. Je crois que nous avons dans notre système le hockey que nous pouvons jouer, nous l'avons dans le vestiaire. Et nous espérons pouvoir en faire la démonstration sur la glace. »

Au moment où la date limite se présentera, les problèmes des Bruins pourraient être réglés. L'équipe pourrait alors communiquer avec d'autres DG à travers la ligue afin de trouver les pièces nécessaires pour connaître un long parcours en séries.

Ou elle pourrait devoir regarder plus loin dans l'avenir.

Quoi qu'il en soit, il semble que Neely et Sweeney seront ceux qui prendront les décisions.

« Nous travaillons ensemble, dans le cas de Cam, depuis presque deux décennies maintenant, a noté Jacobs. J'ai une grande confiance en lui. Nous comprenons tous ce qui se passe. Nous le vivons. Dans cette équipe, nous nous tenons tous imputables. Moi aussi, j'accepte mes responsabilités autant qu'eux. »

Après que les Bruins eurent raté les séries en 2014-15, le directeur général Peter Chiarelli a été congédié et remplacé par Sweeney, qui était son adjoint. Boston a raté les séries à nouveau en 2015-16, mais ne les a jamais ratées depuis. Ces deux saisons représentent les seuls échecs des Bruins depuis 2006-07.

« Si l'histoire est une indication de ce à quoi nous devrions nous attendre, si vous regardez la manière dont Don et Cam ont géré l'équipe depuis 2015, quand Don est arrivée en poste, nous avons accédé aux séries dans huit des 10 saisons qui ont suivi, a souligné Jacobs. Je ne vais pas mesurer nos succès uniquement par les participations aux séries éliminatoires de la Coupe Stanley, vous comprenez? Soyons clairs.

« Notre objectif est de remporter la Coupe Stanley. Mais vous ne pouvez pas remporter la Coupe Stanley si vous ne vous qualifiez pas pour les séries, et notre équipe l'a fait au cours des huit dernières saisons, et j'espère que nous le ferons de nouveau dans une neuvième campagne de suite. Mais nous avons certainement vécu quelques moments éprouvants. »

Depuis que les Bruins ont congédié l'entraîneur-chef Jim Montgomery le 19 novembre, ils présentent une fiche de 14-10-2 sous les ordres de l'entraîneur par intérim Joe Sacco. Boston affichait un dossier de 8-9-3 au moment du congédiement de Montrgomery.

« Regarder cette équipe jouer en sachant de quoi elle est capable, de la regarder bien jouer et puis de la voir être incapable de reproduire cette performance la soirée suivante, c'est certainement un mystère », a avoué Jacobs.

Pour l'instant, les Bruins tentent de retrouver leurs repères. Les deux victoires, contre les Panthers de la Floride et le Lightning, suivaient une série de six revers.

C'est une séquence, ainsi qu'une saison, que Neely qualifie de « frustrante ». Les Bruins ont connu un lent départ inhabituel cette saison, même en sachant que plusieurs joueurs dans l'équipe avaient possiblement atteint des marques personnelles en ce qui concerne la production offensive la saison dernière, une situation qui risquait de ne pas se reproduire.

Mais ils croyaient quand même qu'ils se trouveraient près du sommet du classement général. Ce n'est pas le cas.

Et bien que les choses commencent à s'améliorer, il leur reste un très long chemin à parcourir.

« Nous sommes conscients de la situation dans laquelle nous nous trouvons », a affirmé le capitaine Brad Marchand. « Nous comprenons les options qui se trouvent devant nous, et où chacune d'elle nous mène. Nous comprenons que nous n'avons pas joué à la hauteur des attentes, et qu'il y a des conséquences qui en découlent.

« Les attentes sont très élevées dans cette organisation, et on s'attend à ce que nous fassions notre travail et que nous nous battions chaque année pour la Coupe. Si nous n'y parvenons pas, ils effectueront des modifications afin que l'équipe puisse se battre pour la Coupe. »

Alors qu'il discutait des 50 années au cours desquelles son père Jeremy a été propriétaire des Bruins, Jacobs a mentionné que la ville de Boston méritait un autre titre de la Coupe Stanley. Les Bruins en ont remporté six, leur plus récent en 2011.

C'est toujours l'objectif, même s'il semble très loin à présent.

« Nous sommes conscients des attentes ici, a dit Neely. Nous tentons d'être à la hauteur de ces attentes et de les dépasser chaque saison. En ce moment, nous connaissons une saison à laquelle nous ne sommes pas vraiment habitués. »