MONTRÉAL – Philippe Myers a compris la recette qu’il doit utiliser pour gagner le cœur de Craig Berube. Une recette qui n’a rien de trop sorcier.
« Simple et physique », a lancé le grand défenseur de 6 pi 5 po et 219 lb à sa sortie d’un entraînement matinal avec les Maple Leafs sur la glace du Centre Bell.
Pour cette visite contre les Canadiens, Myers endossera l’uniforme des Leafs pour un dixième match d’affilée. Le défenseur originaire de Moncton au Nouveau-Brunswick formera un duo avec Morgan Rielly. Depuis le début de 2025, Myers est un membre régulier du top-6 des Leafs.
« Il est fiable, il joue de façon simple, il est robuste et il tue des jeux, a dit Berube au sujet de son défenseur de 27 ans. On l’utilise en désavantage numérique. En général, il est bon dans le territoire défensif, il est lourd devant le filet et il fait des jeux simples avec la rondelle. »
Myers voit aussi sa patience être récompensée. Il a regardé 22 des 23 premiers matchs de son équipe de la galerie de presse. Il se retrouvait dans le rôle ingrat du septième défenseur.
« Craig (Berube) respecte les joueurs qui travaillent et qui font leur boulot, a mentionné Myers. C’est ça que je veux faire depuis le début de la saison. Je ne jouais pas souvent en début de saison, mais je gardais une bonne attitude et j’arrivais à l’aréna avec comme objectif de travailler. Quand ils ont appelé mon nom pour me demander de jouer, j’étais prêt. Tu as besoin de cette mentalité et tu dois toujours bien te préparer. Nous avons chacun notre rôle au sein de l’équipe. Je suis heureux de jouer en ce moment. »
Myers a joué un premier match cette saison le 26 octobre lors d’un duel entre les Maple Leafs et les Bruins à Boston. Il avait reçu un message texte de son entraîneur le matin du match lui disant qu’il serait en uniforme. Avant ce match à Boston, il avait sauté son tour pour les huit premiers matchs et il a subi le même sort pour les 14 matchs suivants.
Jake McCabe, un coéquipier à la ligne bleue, a parlé de la résilience de Myers durant les premières semaines de la saison.
« En début de saison, il ne jouait pratiquement pas, a rappelé McCabe. Mais il gardait un bon moral avec un sourire dans le visage. J’aimais son énergie même quand il ne jouait pas. Ce n’est pas facile quand tu te retrouves aussi souvent dans les gradins et que tu n’es pas blessé. Les journées devaient être longues pour lui. Il est resté patient et il n’a jamais arrêté de travailler. Il récolte maintenant les fruits. »
« Phil est un défenseur droitier, il est grand et robuste, mais il patine aussi très bien pour son gabarit, a ajouté McCabe. Je sens qu’il s’améliore constamment. Il a changé souvent d’équipe dans les dernières années et je crois que la stabilité lui fera du bien. »
Les Leafs ont démontré une belle confiance envers Myers le 3 janvier dernier. Brad Treliving, le directeur général, lui a consenti une prolongation de contrat de deux ans et 1,7 million (850 000$ en moyenne).
« Oui, je suis très content et honoré d’être ici, a souligné Myers. J’aime me retrouver avec les gars et j’ai la chance de jouer pour l’une des meilleures organisations de la LNH. Je retire une grande fierté à l’idée de porter le chandail des Maple Leafs. Je connais mon rôle avec les Leafs. Je ne suis pas ici pour marquer des buts, mais pour bien jouer défensivement et être physique. C’est tout. »
En 18 matchs depuis le début de l’année, Myers a obtenu trois passes et il a un temps de jeu moyen de 17:22. Le numéro 51 se démarque un peu plus dans la catégorie des tirs bloqués (25) et des mises en échec (48).
Une conversation importante
Myers avait paraphé un contrat d’un an et 775 000$ (entente à un seul volet) le 3 juillet dernier avec les Maple Leafs. Avant ça, il avait roulé sa bosse au sein des organisations des Flyers de Philadelphie, des Predators de Nashville et du Lightning de Tampa Bay. Il a aussi porté les couleurs des Phantoms de Lehigh Valley, des Marlies de Toronto et du Crunch de Syracuse, dans la Ligue américaine.
L’an dernier, il a joué 61 matchs avec le Crunch et seulement 5 matchs avec le Lightning. Joël Bouchard l’a guidé lors de son passage à Syracuse.
« J’ai joué à Syracuse pendant deux ans et l’an dernier, je me retrouvais avec Joël (Bouchard), a dit Myers. Nous avons eu une bonne conversation au début de l’année et il m’a dit ce que je devais faire pour revenir dans la LNH. J’avais besoin de bien jouer défensivement, mais aussi d’une façon simple et physique. J’essayais de le faire l’an dernier et je l’ai encore fait cette année. Je dirais que ça rapporte. »
Simon Benoit, un autre défenseur qui préconise un jeu simple et robuste avec les Leafs, sautera son tour pour cette rencontre classique du samedi soir contre le CH. Benoit ratera un deuxième match d’affilée.
