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MONTRÉAL – Hier encore, Mavrik Bourque ignorait exactement combien de personnes allaient se déplacer au Centre Bell pour assister au premier match de sa carrière en terres québécoises.

L’attaquant des Stars de Dallas a rapidement pu constater que le soutien allait être imposant quand il a sauté sur la patinoire – sans casque – pour la période d’échauffement, samedi. Des dizaines et des dizaines de personnes s’étaient massées le long de la bande, vêtues de chandails ornés de son numéro 22.

À travers le vert des Stars, il y avait aussi un peu de jaune. Certains avaient opté pour la nostalgie en portant fièrement l’uniforme des Cataractes de Shawinigan, en souvenir de ses années dans la LHJMQ.

« C’était incroyable, a dit Bourque après la victoire de 2-1 des siens en tirs de barrage contre les Canadiens. J’ai grandi à Plessisville. C’est un petit village qui me soutient beaucoup. Je suis content de voir ça. »

Ça ne fait aucun doute. Trois autobus bondés ont pris le départ de Plessisville tandis qu’un autre est parti de Saint-Ferdinand, un village voisin, pour vivre ce moment avec Bourque et sa famille.

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« Tout Plessisville est ici, a rigolé sa mère Sylvie Côté, rencontrée dans une loge réservée à la famille. Il n’y a jamais eu de joueur natif de ‘Plessis’ dans la LNH, alors ça prend une plus grande ampleur. Dans une petite place comme ça, tout le monde se connaît.

« Les gens sont vraiment fiers. On est chanceux de vivre ça. C’est impressionnant le nombre de gens qui se sont déplacés ici pour lui. C’est beau de voir ça. »

C’est un moment qui restera gravé à jamais dans la mémoire de Bourque. Il a indiqué, à son casier, qu’il s’agissait de son « top-1 », devant le premier match de sa carrière dans la LNH, et son premier en séries.

« Tout son monde est ici, a renchéri sa mère. Sa famille, ses amis. C’est gros pour lui. Quand il était jeune et qu’il jouait au hockey avec son petit frère, il fallait que je chante l’hymne national et qu’il y ait des cérémonies. Quand on regardait les Canadiens, il envoyait les partisans adverses sur un autre divan. »

Cette fois, le principal intéressé a tout vécu ça pour vrai.

La période d’échauffement où il a pu saluer ses deux petites nièces de l’autre côté de la baie vitrée, l’entrée des locaux sur Fix You de Coldplay, les hymnes nationaux et la mise au jeu initiale à laquelle il a participé – un beau clin d’œil de son entraîneur Pete DeBoer.

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Il a même failli marquer sur une belle pièce de jeu en première période, mais il a été frustré in extremis par Samuel Montembeault. Il s’est repris en amassant une aide sur le but de son capitaine Jamie Benn.

« Pendant un instant, j’ai cru que ça y était, mais malheureusement Sam a fait un bel arrêt, s’est-il souvenu avec le sourire. Il y avait beaucoup de stress avant ma première présence. Pendant la journée, ç’a bien été, mais avec l’hymne national et la période d’échauffement, c’était assez incroyable. »

Son père Serge, lui, se souvenait du tout premier match auquel ils avaient assisté dans cet amphithéâtre. Il avait obtenu des billets pour un affrontement face aux défunts Thrashers d’Atlanta.

« À l’époque, son joueur préféré était Ilya Kovalchuk et il voulait le voir en action, a relaté le paternel. Je me souviens qu’on était placés dans la deuxième rangée avant le mur! »

Cette fois, fiston était sur cette même glace, et toute la famille, aux premières loges. Et à travers toutes les émotions de cette journée folle, Bourque a même eu une petite pensée pour ses coéquipiers finlandais : il a demandé à ses parents de lui apporter de la tarte au sucre, directement de Plessisville.

« Les gars n’ont jamais mangé ça et je voulais leur faire goûter », s’est-il exclamé en riant.

Voilà qui devrait mettre la touche finale à un premier séjour parfait, pas trop loin de la maison.

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