Les années se suivent et se ressemblent pour Draisaitl

EDMONTON – Leon Draisaitl connaît une autre saison qui lui vaudra fort probablement d’être dans les discussions pour le trophée Hart à titre de joueur le plus utile à son équipe.

Le centre des Oilers d’Edmonton est en feu. Il a récolté au moins un point dans 17 de ses 18 derniers matchs, une séquence qui remonte à sa soirée de deux buts dans une victoire de 6-3 contre les Blue Jackets de Columbus, le 5 décembre.

En date de mercredi, avant le duel face au Wild du Minnesota (20 h 30 HE; MAX, truTV, TNT, SN, TVAS), Draisaitl totalise 64 points (31 buts, 33 passes) en 43 rencontres.

« Je pense qu’il connaît une saison très similaire à celle de l’année où il a reçu le titre de joueur le plus utile à son équipe (2020), a soutenu le capitaine des Oilers Connor McDavid. Son trio joue extrêmement bien, ils se complètent tellement bien. [Vasily Podkolzin] fait du bon travail pour récupérer des rondelles en échec avant, il travaille vraiment fort. [Viktor Arvidsson] fait de l’excellent travail le long des rampes. Et Leo, c’est Leo. Les trois se complètent très bien et ils travaillent avec acharnement. »

Le rendement de Draisaitl a aidé Edmonton à se hisser au deuxième rang de la section pacifique. Les Oilers montrent une fiche de 14-3-1 à leurs 18 derniers affrontements, et Draisaitl domine la LNH avec 32 points (14 buts, 18 passes) au cours de cette période. Dans l’ensemble de la saison, seul Nathan MacKinnon (70 points) de l’Avalanche du Colorado a récolté plus de points que Draisaitl.

« Il joue extrêmement bien, il est aussi dominant qu’il l’était l’an dernier, a noté l’entraîneur Kris Knoblauch. Il a connu des séquences vraiment dominantes la saison dernière, mais là, il le fait sur une base constante. Et je pense que ç’a commencé lors de ce match contre Columbus (défaite de 6-1 le 28 octobre) quand nous avons perdu McDavid (pour une blessure). C’était l’occasion pour lui de se lever et de porter l’équipe sur ses épaules. Nous avons joué trois matchs sans McDavid, et il n'a plus jamais regardé derrière. Il continue d’être exceptionnel. »

Draisaitl a vu sa séquence de 14 matchs consécutifs avec au moins un point (12 buts, 15 passes) prendre fin dans un revers de 4-0 aux mains des Bruins de Boston le 7 janvier. Il a amassé cinq points en trois rencontres depuis.

« Un jour, il m’a dit qu’il était un artiste sur la patinoire. Je vais toujours me souvenir de ça, a raconté l’attaquant Corey Perry. C’est vrai. Il est un artiste et il est patient avec la rondelle, ce que plusieurs gars ne sont pas capables de faire. »

À sa 11e saison avec les Oilers depuis qu’il a été sélectionné au troisième rang du repêchage de 2014, Draisaitl est en route vers une quatrième saison de 50 buts en carrière, et peut-être vers l’obtention d’un deuxième trophée Hart, un trophée qu’il avait gagné, en plus du Ted-Lindsay (meilleur joueur de la LNH selon ses pairs), en 2019-20 après une saison de 110 points.

Draisaitl est un des meilleurs joueurs offensifs de la Ligue depuis le début de sa carrière, et il forme un duo plus que dangereux avec McDavid.

« Il est exceptionnel, comme d’habitude, a résumé McDavid. Il met vraiment les bouchées doubles dans tous les aspects du jeu. Il marque des buts, il crée des choses, il gagne des mises en jeu. Il fait tout. »

La plupart du temps, les deux vedettes sont au centre de leur propre ligne d’attaque, mais si les Oilers ont besoin d’une étincelle, McDavid et Draisaitl sont réunis sur un même trio. C’est ce que chaque entraîneur ayant passé à Edmonton a fait au cours de la dernière décennie.

Draisaitl connaît beaucoup de succès cette saison avec Podkolzin et Arvidsson. Perry et Kasperi Kapanen ont également eu l’occasion de jouer avec Draisaitl et Podkolzin à l’occasion et ils ont été productifs quand l'occasion s'est présentée.

« Je pense qu’on voit un joueur qui fait les mêmes choses, mais avec une attitude différente, a estimé le gardien Stuart Skinner. Il sort fort chaque soir et il sonne la charge, ce qui est génial. »

Draisaitl fera partie du noyau dur des Oilers pour encore longtemps. L’Allemand a signé une prolongation de contrat de huit ans et 112 millions $ (moyenne annuelle de 14 M$) le 1er septembre, une entente qui entrera en vigueur à compter de la saison prochaine.

Il est un exemple dans le vestiaire, selon Perry.

« Juste par sa façon d’aborder les choses, a dit le vétéran. Il fait toujours preuve de professionnalisme, mais si tu vois l’effort qu’il met sur la patinoire et les choses qu’il fait au gym, la façon dont il prend soin de son corps, tu constates que tout se transpose sur la glace. Il est tellement fort, même avec une seule main sur son bâton et un gars sur le dos. »

La force physique de Draisaitl est un de ses plus grands atouts. Il est en mesure de protéger la rondelle, le temps de trouver un jeu à faire.

À 6 pieds 2 pouces et 209 livres, il est difficile à déstabiliser, et il possède une vision de jeu et un tir remarquables. Sur le seul but du match dans la victoire de 1-0 des Oilers aux dépens des Kings de Los Angeles, lundi, Draisaitl a gagné une course pour la rondelle en territoire des Kings, s’est débarrassé de l’attaquant Trevor Moore, avant de contourner le filet et de repérer Darnell Nurse dans l'enclave. Le tir du défenseur a été stoppé, mais McDavid a profité du retour.

« Je ne pense pas qu’il se démarque davantage cette année, il est simplement fidèle à lui-même, a soulevé l’attaquant Zach Hyman. Il est un des meilleurs au monde. Il pourrait jouer avec n’importe quelle équipe, il serait quand même un des meilleurs au monde. Il est un joueur générationnel, ou peu importe le terme que vous voulez employer, à tout moment dans l’année.

« Il élève son jeu à un autre niveau en séries éliminatoires. Je suis très chanceux d’être dans son équipe, et nous sommes très chanceux de savoir qu’il sera sous contrat ici pour très longtemps. »