Alex Chiasson a appris à ne jamais être satisfait. C’est, selon lui, la raison principale pour laquelle il a su demeurer dans la LNH pendant 651 matchs. Cette aversion à la complaisance lui a, en revanche, rendu la vie difficile lorsqu’est venu le temps de tourner la page sur sa carrière, en décembre dernier, plus de 18 mois après sa dernière rencontre.
« Oui, j’ai fini par jouer 651 matchs et 37 autres en séries. Oui, j’ai remporté la Coupe Stanley. Mais l’athlète en moi en a toujours voulu plus », explique d’abord Chiasson en entrevue téléphonique avec LNH.com.
Après deux essais infructueux chez les Bruins de Boston et les Red Wings de Detroit en plus d’une opération à une hanche subie l’hiver dernier, l’heure était toutefois venue pour Chiasson d’accrocher les patins.
« Les deux dernières années n’ont pas été faciles pour moi côté hockey, soutient-il. Après mon opération, j’avais encore le feu en moi, j’avais encore le goût de continuer ma carrière après la convalescence. La fin de mon essai avec les Red Wings, l’automne dernier, a été difficile à digérer. J’avais mis beaucoup de temps et d’efforts dans les mois précédents, sans finalement obtenir de contrat.
« Toute ma carrière, je planifiais ma vie en fonction d’être à mon meilleur. Mais par la suite, j’avais perdu cet instinct-là d’être toujours à 100 %. J’étais probablement davantage à 50 %. »
La dernière semaine a cependant permis à Chiasson de prendre le pas de recul nécessaire et, enfin, de retirer de la fierté de ce qu’il a accompli dans la LNH. Le Québécois a terminé sa carrière avec 233 points. Il a également soulevé la Coupe Stanley avec les Capitals de Washington, en 2018. Ses 651 matchs disputés relèvent quant à eux de l’exploit, considérant qu’il a signé un total de six contrats d’essai professionnel au cours de sa carrière et qu’il a évolué avec sept équipes différentes.
« Il y a eu des moments dans ma carrière où je n’avais pas de contrat alors que j’aurais été en position d’en avoir un. J’ai été à l’essai à des camps d’entraînement, sans contrat ni garantie. Mais j’ai toujours cru en mes moyens. C’est ce dont je suis le plus fier », affirme l’homme de 34 ans.
Son acharnement lui aura permis de croiser la route de grandes vedettes comme Connor McDavid et Leon Draisaitl, avec qui il a partagé la patinoire avec les Oilers d’Edmonton de 2018 à 2021, ou comme Alex Ovechkin, avec qui il a triomphé chez les Capitals.