Kaapo Kakko a évoqué le mot « confiance », puis s’est arrêté brièvement pour réfléchir.
« La confiance est… quelque chose que tu peux avoir, mais que tu peux aussi perdre et mal paraître. Pour ma part, je sens que j’en gagne de plus en plus. Je fais des jeux, j’obtiens des chances de marquer. J’essaie encore de retrouver l’entièreté de mon jeu, comme avant mes débuts dans la LNH. »
Kakko a récolté sept points (deux buts, cinq aides) à ses sept derniers matchs. Le Kraken ne s’en plaindra pas, quelques semaines après son acquisition des Rangers de New York le 18 décembre. Idem pour la Finlande, qui comptera sur le jeune attaquant en vue de la Confrontation des 4 nations, qui sera présentée du 12 au 20 février à Montréal et Boston.
Les Rangers ont jeté leur dévolu sur Kakko avec le deuxième choix au total du repêchage de 2019 – le même repêchage où leurs rivaux de la Métropolitaine, les Devils du New Jersey, ont choisi Jack Hughes au premier rang.
Hughes est rapidement devenu une vedette au New Jersey. En 2022-23, il a récolté 99 points (43 buts, 56 aides) en 78 matchs. Le joueur de centre évoluera pour les États-Unis à la Confrontation des 4 nations.
Kakko n’a quant à lui jamais fait mieux que ses 40 points (18 buts, 22 aides) de la saison 2022-23. Il a atteint un creux de vague lorsque Peter Laviolette l’a laissé de côté le 15 décembre dernier et qu’il a été échangé des Rangers trois jours plus tard.
Mais il n’a encore que 23 ans – il en aura 24 le 13 février. Il mesure toujours 6 pieds 2 pouces et il est toujours habile. Ajoutez à cela un nouveau départ et de nouvelles occasions de se faire valoir.
À New York, Kakko évoluait sur le troisième trio et ne touchait presque pas au jeu de puissance. En 30 matchs – et une utilisation moyenne de 13:17 par rencontre – cette saison, il a récolté 14 points (quatre buts, 10 aides).
À Seattle, il est à l’aile droite du premier trio en compagnie de Jaden Schwartz et de Matty Beniers. Il est également l’un des réguliers en avantage numérique. En 11 matchs, il totalise déjà huit points (trois buts, cinq aides). Dan Bylsma l’emploie près de 16 minutes par match en moyenne (15:58).
« Il est un joueur costaud qui peut bien protéger la rondelle en zone offensive. Il crée du temps et de l’espace pour ses coéquipiers et il est capable de foncer au filet, a vanté Bylsma. Matty, Jaden et lui sont des bougies d’allumage pour notre équipe. »
Mais l’ajustement à une nouvelle formation s’est fait moins rondement que les chiffres le laissent paraître.
Kakko a rejoint le Kraken en plein cœur d’un périple à l’étranger. Il a d’abord affronté les Blackhawks de Chicago, puis les Golden Knights de Vegas et l’Avalanche du Colorado – trois matchs en cinq jours, sans entraînement. Il a marqué un but en trois matchs. Chaque fois, le Kraken s’est incliné. La troupe de Bylsma portait alors à cinq sa série de défaites.
Puis vint la pause des Fêtes. Kakko a profité des quelques jours de congé pour aménager chez son nouveau coéquipier Eeli Tolvanen à Seattle. Les deux compatriotes avaient déjà joué ensemble en équipe nationale finlandaise.
« Tous les joueurs finlandais se connaissent d’une manière ou d’une autre », a répliqué Kakko à ce sujet.
Après une visite à Vancouver pour y affronter les Canucks le 28 décembre, le Kraken était de retour à domicile pour quatre matchs au Climate Pledge Arena. Ensuite, l’équipe a repris la route pour des duels à Columbus, à Buffalo et à Detroit. Il a réussi un doublé dans une victoire de 6-2 contre les Sabres, marquant d’abord du cercle droit, puis de l’enclave en supériorité numérique.