Stars : Quand Wyatt Johnston va, tout va

MONTRÉAL – Wyatt Johnston n’a que 21 ans, mais il est déjà un rouage fort important de l’attaque des Stars de Dallas. Quand il produit autant qu’il a l’habitude de le faire depuis ses premiers matchs dans la grande ligue, son impact se ressent. Quand il fonctionne au ralenti, c’est la même chose.

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Après un parcours éliminatoire dominant au cours duquel il a mené les siens pour les buts et les points – à égalité avec Jason Robertson – il a été incapable de se mettre en marche aussi rapidement, cette saison.

« C’est sûr que tu y penses quand la production n’est pas au rendez-vous », a-t-il confié à LNH.com à la veille d’un affrontement face aux Canadiens de Montréal au Centre Bell, samedi. « Tu en es très conscient. Mais tu dois garder le cap même quand on dirait que rien ne rentre, comme c’était le cas en début de saison. »

À ses 28 premières rencontres, il a inscrit six buts et amassé 10 aides. Rien à voir avec ses 10 buts et 16 points en 19 matchs éliminatoires, au printemps dernier, alors qu’il avait dévoilé son talent au grand jour pour guider les siens jusqu’en finale d’association.

Malgré un rôle et un temps de jeu similaires, il ne semblait pas en mesure d’appuyer sur l’accélérateur. Et il n’était pas le seul dans cette situation. Robertson, Roope Hintz et Jamie Benn, pour ne nommer qu’eux, ne produisaient pas à la hauteur des attentes.

« Nous avons connu deux longs parcours de suite jusqu’en finale de l’Ouest, a plaidé l’entraîneur-chef Pete DeBoer. Nos joueurs qui ont beaucoup de temps de jeu ont amorcé la saison au ralenti. Il y avait de la fatigue, et une certaine gueule de bois. Mais ils ont récemment trouvé leurs jambes.

« Nos meilleurs joueurs jouent de nouveau selon leurs standards. »

Avec les blessures à Tyler Seguin et à Mason Marchment, qui connaissaient d’excellents départs, il a fallu que d’autres prennent la relève.

Johnston est l’un de ceux-là. À ses 11 derniers matchs, il a marqué quatre buts et ajouté neuf aides, ce qui lui confère le deuxième rang des pointeurs des Stars au cours de cette période, deux points derrière Robertson et deux points devant Benn.

Avant le réveil de Johnston, les Stars affichaient le 11e dossier (18-11-0) dans la LNH. Depuis qu’il s’est mis en marche, le 16 décembre, ils ont le meilleur du circuit (8-2-1; à égalité avec l’Avalanche du Colorado). Quand on disait que son impact se faisait ressentir sur les résultats de l’équipe, en voici la preuve.

« Il n’a pas changé grand-chose à sa façon de jouer, a indiqué le capitaine Benn. Il a amené son jeu à un autre niveau. On est quelques-uns à avoir connu de lents départs, mais nous avons trouvé notre rythme. Wyatt se montre toujours à la hauteur.

« Il est tellement un bon joueur, il est tellement intelligent que personne n’était inquiet de la qualité de son jeu, même quand la production n’était pas là. Il s’est enflammé récemment et on adore voir ça. »

Polyvalence

Pendant qu’il cherchait ses repères offensifs, Johnston a continué d’être employé à profusion par DeBoer puisque la polyvalence du Torontois fait de lui un élément indispensable, même quand il ne participe pas aussi souvent aux buts des Stars.

Il mène d’ailleurs tous les attaquants de l’équipe au chapitre des minutes jouées (753) et des revirements provoqués (19). Il est aussi le troisième avant le plus utilisé en infériorité numérique.

« Ce qui est rassurant, c’est que je sais que je peux contribuer aux succès de l’équipe d’une autre manière, a fait valoir le principal intéressé. Je retire beaucoup de fierté du fait d’être solide défensivement et d’être un joueur important en désavantage numérique. »

Cela ne changera pas parce qu’il s’est finalement mis à produire. Ç’a toujours fait partie de son identité.

« On dirait qu’il fait toujours le bon jeu, a vanté Benn. Il est l’exemple parfait d’un joueur qui excelle sur 200 pieds. S’il ne marque pas de buts, il défend bien, il réussit des jeux et met la table pour ses coéquipiers. »