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MONTRÉAL – Mavrik Bourque a connu sa part de moments enivrants depuis son arrivée chez les Stars de Dallas. Et il est sur le point de mettre un point d’exclamation à cette courte liste.

Il y a eu son premier match en finale d’association dans l’ambiance folle d’Edmonton au printemps passé, son premier match de saison régulière, en avril dernier, et maintenant, son premier match au Centre Bell, le domicile de son équipe d’enfance. Un passage obligé pour tout jeune Québécois.

« C’est assez incroyable, a lancé l’attaquant de 23 ans à sa sortie de l’entraînement optionnel des siens, vendredi. C’est la première fois que je patinais sur cette glace-là. C’est plus gros que je pensais.

« C’est le dernier point d’exclamation à la liste de mes premiers moments dans la Ligue. »

À Montréal, le natif de Plessisville en sera à son 36e match de saison régulière. Sa famille sera dans une loge tandis que de nombreux proches – il n’a pas gardé le compte – seront assis aux quatre coins de l’amphithéâtre pour l’encourager.

Après un lent départ, Bourque espère être en mesure de leur donner quelque chose à se mettre sous la dent. Il a mis fin à une disette de 13 matchs sans marquer, jeudi, face aux Flyers de Philadelphie, et il a la conviction que quelque chose est sur le point de débloquer.

L’ancien des Cataractes de Shawinigan a désormais trois buts et neuf aides à sa fiche.

« J’avais l’impression que ça s’en venait, a-t-il dit au sujet de son but. J’avais frappé le poteau à New York (lors du match précédent) et j’avais eu quelques chances. C’est de l’apprentissage. Je crois que je suis en train de tourner le coin. »

Ce ne sont pas des défis auxquels Bourque est nécessairement habitué. Il a dominé tout au long de son parcours junior, et a terminé au premier rang des pointeurs de la Ligue américaine avec une récolte de 77 points en 71 rencontres à sa deuxième saison chez les professionnels, l’an dernier.

Il n’a évidemment pas le même rôle de premier plan chez les Stars, et il tente encore de définir son identité au sein d’une formation qui détient les éléments pour aller loin en séries, encore cette année.

« En parlant à ses anciens entraîneurs, on a découvert qu’il a toujours eu de lents départs, a fait valoir l’entraîneur Pete Deboer. On était préparés à ça. En plus, il a raté le camp et le calendrier préparatoire. Ça fait mal à un jeune qui en est à ses premiers pas dans cette Ligue.

« Il a dû faire du rattrapage. Mais il affiche maintenant de la confiance et de l’attitude. »

Bourque a au moins le luxe d’apprendre et de faire ses classes avec une équipe qui ne compte pas que sur lui pour sonner la charge. Les Stars ont gagné leurs six derniers matchs et remontent la pente après un lent départ. Si le Québécois se met à contribuer à leurs succès régulièrement, ce sera un boni.

« Les meilleurs joueurs dans cette Ligue sont ceux qui sont constants, a-t-il conclu. C’est quelque chose que j’essaie d’apporter. Il faut que je réussisse à identifier l’identité qui va me permettre d’avoir du succès soir après soir. »