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MONTRÉAL – Sans grande surprise, Mathieu et Pierre-Olivier Joseph ont rapidement encerclé la date du 26 octobre quand ils ont regardé le calendrier de la saison des Blues de St. Louis.

Ils ont déjà connu l’effervescence d’un match au Centre Bell en tant que Québécois, mais le vivre ensemble, dans la même équipe, ça revêt un petit quelque chose d’assez particulier.

« C’est sûr qu’on voyait cette date-là arriver vite, a admis Pierre-Olivier, le cadet des deux frères Joseph. Les gars de l’équipe sont super joyeux pour nous qu’on puisse être ici avec notre famille et nos amis. Je suis certain que tout le monde va travailler fort pour qu’on puisse sortir avec la victoire ce soir. »

La vie est belle pour les Joseph en ce début de saison. À ce temps de l’année, ils ont normalement chacun pris une direction opposée, avec comme prochain rendez-vous la période estivale. Cette année, les deux natifs de Laval jouent au sein d’une même équipe professionnelle pour la première fois de leur vie. C'est génial, mais attention, ça demande tout de même une certaine adaptation.

« C’était assez étrange de le voir chaque jour », a lancé Pierre-Olivier avec le sourire en parlant de Mathieu. « En temps normal, on part chacun de notre côté et on ne se voit pas pendant neuf mois. Là, on se retrouve ensemble chaque jour. On apporte notre énergie commune dans une équipe vraiment le fun où il y a plein de nouveaux joueurs. C’est vraiment une très belle organisation.

« C’est sûr que ça aide d’avoir quelqu’un que tu connais aussi bien près de toi. Mais comme je le disais, l’organisation et les joueurs ici sont incroyables avec nous. La chimie d’équipe était incroyable dès que nous sommes arrivés, alors nous voulions simplement ajouter notre petit grain de sel à ce vestiaire. »

Le rendement de l’équipe aide sans aucun doute à faciliter cette adaptation. Les Blues connaissent un bon début de saison avec cinq victoires en huit matchs, et ils débarquent à Montréal forts d’un gain plus que convaincant de 5-1 contre les Maple Leafs à Toronto, il y a deux jours.

« C’est nouveau pour nous, mais notre adaptation s’est vraiment bien passée cet été, a renchéri Mathieu. Le fait de pouvoir se voir et parler du match après les games, parler du système, des choses que je pourrais faire mieux et qu’il pourrait faire mieux, je pense que ça vaut de l’or. En général, ce n’est pas facile de jouer dans cette ligue-là, alors pouvoir le faire ensemble, ça aide. »

Et qu’en est-il de la relation entre les deux frangins?

« On a nos petits moments ici et là, mais ça fait partie de la vie familiale, a répondu Pierre-Olivier. On habite ensemble l’été et là on habite ensemble à St. Louis. Quand on a besoin de notre espace, on le prend, mais on s’entend tellement bien depuis tellement d’années, alors ça ne fait pas de différence dans une équipe de hockey. »

Après la visite de leurs parents à St. Louis, la semaine dernière, c’est au Centre Bell, avec l’ambiance d’un match du samedi soir, que toute la famille sera réunie. Difficile de demander mieux.

« Juste ce matin pour l’entraînement matinal, chaque fois que tu viens à Montréal, il y a une petite énergie de plus, a dit Mathieu. C’est un amphithéâtre où c’est tellement le fun de jouer, les partisans sont tellement bruyants. C’est une religion au Québec. C’est sûr que pour mes parents, voir leurs deux fils ensemble ici, ça va être spécial.

« P-O et moi, on a déjà rêvé de jouer ensemble dans la Ligue nationale un jour, mais on n’aurait jamais pensé que ça se produirait aussi tôt. C’est vraiment spécial […] ce sont des moments qui vont être gravés dans nos mémoires à tout jamais. »

Une soirée tout aussi spéciale pour Bolduc

Il y a un bon contingent de francophones cette saison à St. Louis, si on ajoute aux frères Joseph l’attaquant Zachary Bolduc, l’attaquant français Alexandre Texier et l’entraîneur adjoint Claude Julien.

Si Mathieu et Pierre-Olivier ont déjà vécu l’expérience du Centre Bell dans le passé, ce sera une première pour Bolduc, qui comptera sur le soutien d’une vingtaine de ses proches dans les gradins.

L’ancien des Remparts de Québec et de l’Océanic de Rimouski assure que les Joseph l’ont bien préparé pour ce moment.

« Ce sont deux gars qui ont beaucoup d’énergie et qui sont plaisants à côtoyer, a dit le jeune homme de 21 ans. On est devenus très proches et c’est vraiment le fun de pouvoir partager tout ça ensemble. […] Ça va être une belle soirée. »

« C’est génial pour lui et pour les Joseph, a commenté l’entraîneur des Blues Drew Bannister. [Montréal] un endroit fantastique où jouer sur la route, car l’ambiance est électrisante. Ça va être spécial pour eux de pouvoir jouer devant famille et amis. »