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SALT LAKE CITY, Utah – Mikhail Sergachev s’adapte de plus en plus à sa nouvelle vie dans le décor enchanteur de la vallée de Salt Lake City. Quand on lui demande de décrire ce qu’il aime de sa nouvelle ville, le défenseur de 26 ans ne pense pas immédiatement au hockey.

« C’est très, très calme et c’est génial », a dit Sergachev après un entraînement matinal au Delta Center à quelques heures de la visite des Sharks de San Jose. « J’ai maintenant une famille et un enfant. J’ai un garçon (Fyodor). Il est encore tout jeune, mais il aime beaucoup ça lui aussi. Il peut jouer dehors, c’est un gros terrain de jeu pour lui. J’aime vraiment la quiétude de l’Utah. »

À Tampa lors des sept dernières années, Sergachev avait aussi le bonheur d’habiter une ville relativement tranquille. Il était loin de la folie de New York ou de Los Angeles.

Il n’y a pas juste l’attrait des montagnes qui lui procure un sourire. À Salt Lake City, le hockey se retrouve dans la période du défrichage. Tout est nouveau.

« J’ai le sentiment que nous pouvons construire une belle histoire avec le hockey à Salt Lake City, a lancé le numéro 98. Le Jazz est déjà bien implanté dans la NBA. La ville aime les sports. C’est une période enthousiasmante. J’espère que nous pourrons gagner plusieurs matchs afin de garder de bonnes foules.

« Notre défi consiste à participer aux séries. C’est le premier défi. Il faudra gagner plusieurs matchs. Il y a des blessés à la ligne bleue avec les pertes de Sean Durzi et John Marino, mais ça fait partie de la réalité du hockey. Nous aurons besoin de jouer avec plus de constance. »

Les bons mots de BriseBois

Les gouverneurs de la LNH ont donné leur feu vert à la vente et au transfert des Coyotes de l’Arizona vers l'Utah le 18 avril dernier. À cette date, Sergachev était encore un membre du Lightning.

Bill Armstrong, le directeur général du Club de hockey de l’Utah, a fait son acquisition le 29 juin dernier, lors du deuxième jour du repêchage de la LNH dans la Sphère de Las Vegas.

« Au départ, j’étais sous le choc, surtout pour les premières minutes, a reconnu Sergachev. Quand j’ai repris mon calme, j’ai pesé le pour et le contre. J’ai rapidement réalisé que c’était une belle occasion pour moi. Je veux jouer le rôle d’un défenseur numéro un et aider l’équipe à participer aux séries. Je me suis lancé dans cette nouvelle aventure avec bonheur. »

L’ancien choix de premier tour des Canadiens de Montréal (neuvième au total, 2016) s’est remémoré sa conversation avec Julien BriseBois, le DG du Lightning.

« J’ai eu une conversation rapide avec Julien, a raconté Sergachev. Il m’a souhaité la meilleure des chances en Utah et il m’a remercié pour mes années à Tampa. Il m’a dit qu’il espérait me voir gagner un trophée Norris. J’ai aimé ses mots, il a agi comme un professionnel. »

Avant de se retrouver au cœur d’une transaction, Sergachev avait fait un retour au jeu plus rapidement que prévu avec le Lightning. Rétabli en un peu moins de trois mois d'une fracture au tibia et au péroné de la jambe gauche, il avait revêtu l’uniforme des siens pour les deux derniers matchs du premier tour des séries contre les Panthers de la Floride.

S’il était un rouage important du Lightning, Sergachev demeurait dans l’ombre de Victor Hedman depuis de nombreuses années. Avec ce changement de décor, il est devenu l’homme de confiance à la ligne bleue du Club de hockey de l’Utah.

« J’ai le salaire d’un défenseur numéro un, a répliqué Sergachev. C’est le contrat qu’on m’avait donné à Tampa. Je suis donc prêt pour ce rôle depuis quelques saisons. »

À ses dix premiers matchs sous les ordres d’André Tourigny, Sergachev a récolté six points (un but, cinq passes). Il a marqué son premier but de l’année d’un tir de la pointe en deuxième période face aux Sharks, lundi soir, dans un revers de 5-4 en prolongation. Menés 4-1 jusqu’en fin de troisième, les Sharks ont marqué trois buts en 1 min 50 dans les cinq dernières minutes pour forcer la prolongation et finalement signer un premier gain cette année (1-7-2).

Depuis le début de la saison, Sergachev mène son équipe avec un temps de jeu moyen de 26:07.

Durzi (maintenant à l’infirmerie), Ian Cole et Michael Kesselring sont loin derrière avec une utilisation avoisinant les 21 minutes.

« Il est un roc à la ligne bleue, un réel défenseur numéro un », a affirmé le capitaine Clayton Keller. « Il a cette capacité à calmer le jeu sur la glace. Il est patient et il fait de bonnes lectures. Il a gagné deux fois la Coupe Stanley avec le Lightning (2020 et 2021). Il peut apporter son expérience de gagnant au sein de notre vestiaire. Tu veux t’entourer de joueurs comme lui. »

Sergachev, qui avait paraphé un contrat de huit ans et 68 millions $ avec le Lightning, gagnera en moyenne 8,5 millions jusqu’à la fin de la saison 2030-2031.