DeBrincat DET opening night

DETROIT – Alex DeBrincat veut faire partie de l’équipe des États-Unis lors des Jeux olympiques de 2026 à Milano Cortina, et l’attaquant s’est assuré d’avoir une bonne candidature cette saison.

DeBrincat a récolté 23 points (9 buts, 14 aides) en 21 matchs à l'aube du duel entre les Red Wings et les Blue Jackets de Columbus au Little Caesars Arena samedi (13 h HE; FDSNOH, FDSNDET, NHLN, SN). Il occupe à égalité le sixième rang des marqueurs de la Ligue chez les joueurs américains.

Le directeur général de l’équipe américaine Bill Guerin a utilisé l’expression « un beau problème à avoir » en parlant d’un groupe de joueurs de qualité qui ne sont pas assurés d’une place.

« Évidemment, je crois en moi », a affirmé DeBrincat cette semaine. « Je pense que je devrais faire partie de cette équipe. Je me sens bien en ce moment. Cela dit, il y a beaucoup de bons joueurs. Je suis sûr qu'ils ont des choix difficiles à faire. »

Les États-Unis n'ont pas remporté de médaille d'or olympique en hockey masculin depuis 1980, ni de tournoi réunissant les meilleurs joueurs au monde depuis la Coupe du monde de hockey de 1996.

À deux reprises, avec des joueurs de la LNH, les États-Unis ont perdu une finale contre le Canada en prolongation, aux Jeux olympiques de Vancouver en 2010 et à la Confrontation des 4 nations la saison dernière.

DET@ANA: DeBrincat surprend Dostal et réduit le déficit

Lors du camp d'orientation olympique des États-Unis en août, Guerin a déclaré que les États-Unis devaient « trouver une manière d'avoir l'avantage » et « trouver un moyen de passer au prochain niveau ».

DeBrincat ne faisait pas partie des 44 joueurs invités à ce camp, même s'il se déroulait près de son domicile dans la banlieue de Detroit et qu'il est l'un des Américains les plus productifs de la LNH.

Il totalise 533 points (262 buts, 271 points) en 635 matchs de la LNH. Depuis ses débuts dans la Ligue en 2017-2018, il se classe au quatrième rang au chapitre des buts et huitième à celui des points parmi les joueurs américains.

« Je n'étais vraiment pas content », a indiqué DeBrincat. « Tous les autres méritaient également d'être là, alors c'est difficile d'être dans cette position. C'est comme ça. C'est de l'histoire ancienne.

« J'ai parlé à Guerin. Nous avons discuté de certaines choses. Je sais qu'il a dû prendre des décisions difficiles. Ce n'est pas grave. Après tout, ce n'est que le camp estival. Je lui ai dit que j'allais faire tout mon possible au début de la saison pour être choisi dans cette équipe. »

Alors, quel est le problème?

Probablement sa taille et la qualité de son jeu défensif. Il mesure 5 pieds 8 pouces et pèse 180 livres. Il affiche un différentiel de -59 en carrière dans la LNH, et de -2 cette saison.

Les dirigeants et les entraîneurs américains doivent également évaluer comment chaque joueur s'intégrerait dans la formation olympique et comment il se comporterait sous pression dans une situation où les meilleurs s'affrontent. De nombreux joueurs auront un rôle différent de celui qu'ils occupent dans leur équipe de la LNH.

Prenons l'exemple de Dylan Larkin. À Detroit, il est capitaine et centre numéro 1, mais il avait un rôle de soutien avec les États-Unis à la Confrontation des 4 Nations. Bien qu'il avait marqué 12 buts en supériorité numérique à ce moment, ce qui le plaçait au troisième échelon de la LNH, il n'a pas utilisé sur le jeu de puissance. Il a plutôt joué en infériorité numérique.

DeBrincat serait-il utilisé au sein du top-6 des États-Unis? Jouerait-il en supériorité numérique? Si ce n'est pas le cas, quel serait son rôle? Il n'obtient pas de temps de glace en infériorité numérique avec les Red Wings.

DeBrincat souligne qu'il joue dur et qu'il s'est amélioré en défensive, et il pense qu'il pourrait s'adapter sur la grande scène olympique.

« Cette année, j'ai été relativement bon en défense », a-t-il estimé. « Dans l'ensemble, c'est quelque chose sur lequel j'essaie de travailler chaque année. Je ne pense pas que je joue mollement, loin de là. Je pense que je peux compétitionner et jouer de la même manière que je le fais actuellement, mais dans un rôle moins important, avec un peu moins de temps de jeu. Je pense que j'en suis capable.

« J’essaie de jouer de la même manière, peu importe mon utilisation, c'est-à-dire en travaillant dur, en récupérant les rondelles et, bien sûr, en essayant de défendre. »

Dans la LNH, DeBrincat est relativement polyvalent et fournit des efforts constants, que la chance lui sourie ou non.

« Il pourrait se retrouver n'importe où dans notre formation et je pense qu'il jouerait toujours de la même manière », a dit l'entraîneur des Red Wings Todd McLellan. « Quand on a un joueur comme lui qui ne sort pas de son rôle et ne change pas sa personnalité quand on le déplace, c'est très précieux.

« Parfois, certains joueurs essaient de faire des choses qu'ils ne font pas habituellement lorsqu'ils sont promus ou rétrogradés dans l'alignement, mais 'Cat' joue toujours de la même manière. »

DeBrincat est loin d'être le seul joueur de qualité qui pourrait devoir passer son tour aux Olympiques.

Vendredi, 18 des 27 meilleurs marqueurs américains ne faisaient pas partie de l'équipe nationale aux 4 Nations, sans compter le défenseur des Canucks de Vancouver Quinn Hughes, qui a manqué le tournoi en raison d'une blessure. Les places sont limitées.

Les dirigeants et les entraîneurs américains évalueront les performances récentes des candidats par rapport à l'ensemble de leur parcours, et ils conserveront probablement le noyau de l'équipe des 4 Nations. Chaque pays doit soumettre sa liste de 25 joueurs avant la fin du mois de décembre. Le tournoi se déroulera du 11 au 22 février.

« Je suis sûr qu'ils ont des choix difficiles à faire, a confié DeBrincat. Ce n'est pas vraiment mon travail. C'est à eux de déterminer qui convient le mieux pour l'équipe. Évidemment, j'espère y être et j'espère avoir prouvé, jusqu'à présent cette saison, que je mérite d'y être. Mais encore une fois, je dois contrôler ce que je peux contrôler. »

DeBrincat en est parfaitement conscient.

Les États-Unis l'ont retranché de l'équipe du Championnat mondial junior de 2017, même s'il avait aidé les États-Unis à remporter la médaille de bronze au CMJ l'année précédente et qu'il avait récolté 60 points (30 buts, 30 aides) en 28 matchs avec les Otters d'Erie de la Ligue de hockey de l'Ontario.

Les États-Unis ont remporté la médaille d'or. DeBrincat a ensuite mené Erie au championnat de l'OHL, terminant en tête de la ligue pour les buts (65) et les points (127) en saison régulière, puis au chapitre des aides (25) et des points (38) en séries éliminatoires. Il a été nommé joueur de l'année de la Ligue canadienne de hockey.

« Je crois en moi et je pense que je serais un atout pour l'équipe [olympique] », a affirmé DeBrincat. « Mais comme je l'ai dit, c'est à eux de décider, alors nous verrons bien ce qui se passera. »