BERGERON MARCHAND BADGE CHAUMONT

MONTRÉAL – Patrice Bergeron a raté le retour de son grand ami Brad Marchand à Boston. Mais il avait une bonne raison. Il restait à la maison pour célébrer le 10e anniversaire de l’un de ses quatre enfants, Zack.

À distance, Bergeron a toutefois gardé un œil attentif sur le retour de Marchand au TD Garden.

« Je ne pouvais pas me déplacer en personne mardi soir, mais j’ai quand même passé du temps avec Brad dans les derniers jours, a dit Bergeron lors d’une entrevue téléphonique avec LNH.com. J’ai soupé avec lui dimanche soir à Boston et je lui ai parlé par textos mardi avant son match. Je savais que c’était une journée émotive pour lui. »

Toujours aussi bon sur une grande scène, Marchand a récolté deux passes en plus d’hériter du titre de la première étoile dans un gain de 4-3 des Panthers contre les Bruins mardi soir.

« Je ne suis pas surpris de son match et de sa performance. À sa première présence sur la glace du TD Garden, il faisait déjà la différence. Il a obtenu une passe tôt dans le match sur un but en supériorité numérique (de Mackie Samoskevich). Brad a le don de se lever dans les grands moments. »

Au-delà des deux passes et de la victoire des champions en titre de la Coupe Stanley, Marchand a une fois de plus conquis le cœur des partisans des Bruins, même avec un autre chandail sur ses épaules.

FLA@BOS: Les partisans des Bruins saluent le retour de Marchand

« Je ne dévoilerai pas un grand secret, mais Brad est un gars émotif, a rappelé Bergeron. On l’a vu lors de l’hommage préparé par les Bruins. Il n’arrivait pas à retenir ses larmes en regardant l’écran géant. C’était beau à voir. Il méritait cette ovation et cette vague d’amour.

« Les gens me posaient la question avant son retour à Boston. Penses-tu que les partisans vont l’applaudir ? Je n’arrêtais pas de répondre que j’étais persuadé que oui, a poursuivi l’ancien numéro 37. Il n’y avait aucun doute dans ma tête. Je connais la foule des Bruins et les partisans. Ils ont un grand sentiment d’appartenance envers les Bruins et pour les sports à Boston, mais le style de Brad a toujours cadré avec celui des gens de la ville. Il a le cœur sur la main et il joue pour son équipe. Il se sacrifie pour le bien de l’équipe. Il a toujours joué avec une grande énergie. Il restait aussi simple et modeste avec les partisans à Boston. Il restera toujours un Bruins de Boston malgré son départ. »

Échangé des Bruins aux Panthers à la date limite des transactions l’an dernier, Marchand a gravé son nom pour une deuxième fois sur la Coupe Stanley en juin dernier. Malgré ses 37 ans, le Néo-Écossais a joué un rôle clé avec sa nouvelle équipe en récoltant 20 points (10 buts, 10 passes) en 23 matchs en séries.

Il avait encerclé depuis déjà un bon moment son retour au TD Garden. Il n’oubliera pas ce premier match contre l’équipe avec laquelle il a passé ses 16 premières saisons dans la LNH.

« J’essayais de ne pas pleurer, a raconté Marchand après le match aux collègues de Boston. C’était ce que je tentais de faire. Mais dès que j’ai aperçu mes enfants à l’écran géant, j’ai craqué. C’est comme si je m’étais fait frapper par une tonne de briques. Je me sentais envahi par plusieurs émotions et plusieurs souvenirs de mes années au sein de cette incroyable époque avec les Bruins. »