Les Oilers ont été rassurés par Jarry

EDMONTON – Les Oilers d’Edmonton envisageaient un changement devant le filet depuis quelques temps, et ils sont finalement passés à l’action vendredi.

La formation albertaine a envoyé le gardien Stuart Skinner, le vétéran défenseur Brett Kulak et un choix de deuxième tour au repêchage de 2029 aux Penguins de Pittsburgh en retour du gardien Tristan Jarry et de l’espoir québécois Samuel Poulin.

« Ce n’est pas un désaveu envers Stuart Skinner, mais on voulait simplement essayer quelque chose de différent », a commenté le directeur général des Oilers, Stan Bowman. « Cela dit, on voulait s’assurer d’avoir une pleine confiance envers le gardien que nous allions acquérir. »

C’est pourquoi Bowman et ses acolytes ont pris leur temps avant de compléter la transaction, et ce, même si le nom de Jarry était au cœur de leurs discussions avec les Penguins depuis un certain temps déjà.

« On souhaitait voir comment il allait amorcer la saison, et jusqu’à maintenant, on le trouve très bon, a soutenu le DG. Il est l’une des principales raisons pour lesquelles les Penguins ont surpris beaucoup de gens cet automne.

« Ç’a confirmé dans notre esprit qu’il est encore le gardien qu’on a vu pendant tant d’années. Il a affiché un très haut niveau de performance pendant de nombreuses saisons. »

En 2025-26, Jarry présente un dossier de 9-3-1 avec une moyenne de 2,66 buts alloués et un taux d’efficacité de ,909. Le vétéran de 30 ans connaît une saison de rédemption après un calendrier 2024-25 plus difficile, ponctué de passages dans la Ligue américaine (LAH).

« Tristan a été constant de son arrivée chez les pros jusqu’à l’an dernier, a souligné Bowman. Et cette saison, on a été très impressionnés par ce qu’on a vu. Il a prouvé qu’il pouvait être un gardien très solide. »

En carrière, Jarry présente une fiche de 161-100-32 (2,74; ,909) et totalise 22 jeux blancs.

« L’échantillon était assez grand pour la majorité de nos indicateurs de performance, a expliqué Bowman. Il était temps pour nous d’y aller d’un changement et de l’acquérir. »

Jarry a joué son hockey junior à Edmonton, avec les Oil Kings. Il a remporté le championnat de la WHL en 2014, un an après sa sélection au deuxième tour du repêchage de 2013 par les Penguins.

Skinner, pour sa part, a aidé les Oilers à atteindre la finale de la Coupe Stanley lors des deux derniers printemps, mais chaque fois, son équipe s’est inclinée devant les Panthers de la Floride. Le gardien de 27 ans en était à sa dernière année de contrat et une nouvelle entente avec Edmonton semblait de moins en moins dans les cartons de la direction.

Jarry a quant à lui un contrat valide jusqu’à la fin de la saison 2027-28. Il s’est entendu pour cinq ans et 26,88 M$ (5,38 M$/saison) avec les Penguins le 1^er juillet 2023.

« On n’avait pas encore commencé à négocier avec Stu, a avoué Bowman. Mais on aurait eu des discussions en cours d’année.

« Cela dit, on trouvait ça très intéressant que Tristan soit déjà sous contrat – et pour un montant raisonnable dans la LNH d’aujourd’hui, avec la hausse du plafond salarial. Quand on regarde les contrats que les autres gardiens de la LNH ont paraphé dans les derniers mois, on se dit que celui de Tristan est très raisonnable.

« Et on a un gardien sous contrat pour nos trois prochains parcours en séries. C’est majeur.

« Tous ces facteurs sont entrés en ligne de compte. Ça n’a pas seulement été l’histoire d’un bon match ici et là; c’est la somme de toute une carrière et d’un contrat qui lui permet d’être parmi nous pour trois parcours éliminatoires. »

Jarry pourrait effectuer ses débuts avec sa nouvelle équipe lors de son périple de cinq matchs dans l’est du continent. Les Oilers affrontent notamment les Maple Leafs à Toronto samedi (19 h HE; CBC, SNO, SNP), puis les Penguins (!) à Pittsburgh mardi. Peut-être verra-t-on déjà Skinner et Jarry s’affronter dans leurs nouvelles couleurs.

Oui, Jarry a charmé les Oilers, mais reste qu’il concède encore l’avantage à Skinner concernant la feuille de route en séries. Il présente une fiche de 2-6 (3,00; ,891) en huit matchs éliminatoires avec Pittsburgh. Skinner, lui, montre un dossier de 26-22 (2,88; ,893) en 50 matchs éliminatoires avec Edmonton.

« Mais je crois que parfois, la fiche ou le succès d’un gardien en séries dépend souvent d’où ton équipe en est, de sa trajectoire, a nuancé Bowman. Les Oilers ont connu une meilleure trajectoire que les Penguins dans les dernières années, donc ça entre en ligne de compte. »

Edmonton tentera de profiter de sa fenêtre de succès pour participer à une troisième finale de la Coupe Stanley d’affilée. Les Oilers ont perdu la finale de 2024 en sept matchs, puis la finale de 2025 en six matchs.

Ils disent au revoir à un Stuart Skinner qui avait repris possession de ses moyens dans les derniers jours. Il a présenté une fiche de 3-1-1 (1,61; ,937) à ses cinq derniers départs pour porter sa fiche à 11-8-4 (2,83; ,891; 2 bl.) cette saison.