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MONTRÉAL – Jakub Dobes n’est pas souvent du genre à chercher ses mots après un match, surtout quand il s’agit d’une victoire. Mais quand la question porte sur Lane Hutson, il n’est pas le seul dans le vestiaire des Canadiens à ne plus trop savoir quoi dire.

« Qu’est-ce que vous voulez que je dise de plus? », nous a-t-il demandé avec un grand sourire. « Je ne comprends même pas comment il est en mesure de faire ce qu’il fait sur la glace. Il est incroyable. Défensivement, il est solide. Offensivement, il est encore meilleur. Je ne sais pas quoi ajouter, il est excellent. »

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Hutson venait de récolter trois mentions d’aide dans une victoire de 4-1 des siens face aux Blackhawks de Chicago. Il venait surtout de passer pas moins de 26:19 sur la glace, deux jours après avoir été utilisé pendant un peu plus de 27 minutes contre les Flyers de Philadelphie.

En l’absence de Mike Matheson dans un deuxième match de suite – et de Kaiden Guhle, faut-il le rappeler – il faut bien que quelqu’un en prenne davantage dans toutes les situations. Hutson a une fois de plus été envoyé dans la mêlée en désavantage numérique.

« Je ne change pas beaucoup mon jeu, j’essaie de faire la même chose, mais encore plus souvent, a simplement résumé le principal intéressé. Je me sens toujours plutôt bien pendant un match. Si tu te sens fatigué, tu dois simplement rester à l’affût mentalement et réussir le jeu suivant. »

Hutson réussit à faire ça avec une facilité déconcertante, ce qui n’est pas donné à tout le monde. Il semble toujours avoir le même niveau d’énergie dans le réservoir, qu’importe ce qu’on lui demande. À sa deuxième saison dans la grande ligue, il en est déjà au point où il peut gruger de nombreuses minutes.

« Je ne ressens pas davantage de pression étant donné que Mike n’est pas là, a répondu Hutson. Je veux toujours être au sommet de mon art, même si chaque match est différent. Sans lui, il y a des trous dans notre formation, et tout le monde doit prendre plus de responsabilités pour traverser cette épreuve. »

Il est vrai qu’il n’est pas le seul à devoir s’acquitter de plus de responsabilités. Contre les Blackhawks, Alexandre Carrier a joué pendant 24:58, un sommet pour lui cette saison, tandis qu’Arber Xhekaj a aussi établi un sommet avec 16:17. Il faut dire que Jayden Struble n’a effectué qu’une présence en troisième.

Ç’a en a ajouté un peu plus dans l’assiette d’Hutson, qui a répondu présent. On pourrait presque croire qu’il pourrait passer des moitiés de match sur la patinoire, et même plus, sans trop se fatiguer. Et surtout sans commettre trop d’erreurs coûteuses, ce qu’il réussit à merveille.

« Sûrement qu’il serait capable de jouer plus de 30 minutes, a soufflé Carrier. Je trouve qu’il joue avec beaucoup de confiance dernièrement, et il veut avoir un impact. On lui en donne plus et il relève le défi. »

Un premier pour l’aîné

Avec cette autre brillante prestation – il a maintenant neuf aides à ses cinq derniers matchs – Hutson s’est assuré de ne pas se faire voler la vedette par son frère aîné Quinn, qui a inscrit le premier de sa carrière dans la LNH à son quatrième match en carrière avec les Oilers d’Edmonton.

L’attaquant de 23 ans a réussi l’exploit contre les Bruins de Boston au TD Garden.

« J’ai su ça en rentrant au vestiaire entre les périodes, a raconté Lane. Je n’ai pas encore vu le but, je suis emballé de voir le but. Quinn a joué avec l’Université de Boston lui aussi, alors c’est cool de le voir marquer contre les Bruins. Ce soir, c’est sa soirée. »